Avant-hier, j’étais à ma deuxième conférence UX Paris.
UX Paris est une initiative bénévole ayant pour but de faire connaître l’UX (c’est-à-dire l’expérience utilisateur) en France et favoriser les échanges autour du sujet.
La première que j’avais vu était sur le Design Thinking (par Benjamin Servet). Mais avant-hier, le sujet était sur les relations entre l’expérience utilisateur et la marque (15 février 2011 : Rémy Bourganel sur l’UX et la marque).
Le propos était de montrer que les réflexions des concepteurs et designers doivent fortement prendre en compte la marque, son image, son ADN.
La conférence était fortement conceptuelle et j’avoue être restée parfois un peu sur le bord de la route. Néanmoins, Rémy Bourganel (R&D chez Orange et enseignant aux Arts Déco) nous amenait à penser les usages avec un œil neuf, à imaginer les interfaces enrichies de ponts entre les marques, les terminaux, etc. en ayant toujours en tête ce qui fait l’identité de la marque et comment, à partir de cette identité, présenter des nouvelles expériences. Quelques exemples en vrac ?
- imaginez un partenariat entre une enseigne de sport familiale et une société d’assurance : une application à porter sur soi enverrait des infos sur notre activité sportive et la société d’assurance adapterait ses tarifs en fonction.
- imaginez envoyer un « gong » avec géolocalisation et un message « Je pense à toi » à la place de la traditionnelle carte postale
- imaginez une interface représentant votre cercle d’amis sous forme de personnages répartis dans un paysage en fonction de votre degré d’interaction avec eux. Les personnages se manifestant de différentes façon quand ils sont porteur d’un ou plusieurs SMS, messages vocal, etc.
(prototypé chez Nokia, une version a été commercialisée l’année dernière en Asie)
Le but étant de présenter une expérience plus riche et plus structurante dans la relation usager/marque que la traditionnelle petite histoire de 30′ secondes pendant la coupure pub de la télé.
Ce type de démarche nécessite bien-sûr un fort investissement (temps, énergie, argent, disponibilité) en R&D. La multiplication de prototypage est un facteur constructif dans cette démarche mais cela ne doit pas être le seul axe.
Apple, par exemple, fait énormément de prototypage mais regarde également ce qui se fait ailleurs et rachète les innovations qui peuvent les intéresser et qui corresponde à leur identité, à ce qu’ils veulent véhiculer de leur image.
Voilà ce que j’ai pu en ressortir. La conférence, de ce que j’ai pu en voir, a eu un franc succès.
Photo : mauricesvay (CC BY-SA 2.0)
« une application à porter sur soi enverrait des infos sur notre activité sportive et la société d’assurance adapterait ses tarifs en fonction » : Oh oui, j’imagine bien, on recevrait des SMS du genre : « ce que vous allez faire dans les prochaines seconde est trop dangereux, votre assurance a été résiliée ».
Savez vous si les présentations des conférences sont accessibles pour ceux qui n’avait pas pu y aller ?
En tout cas, je ne les ai pas vu sur le site d’UXParis… Peut-être en posant directement la question à @epourkoapa (Rémy Bourganel sur Twitter)…